各位读者:
我们发布戈阳青《风的颂歌》法国翻译诗的珍藏版。
这首诗译于二十世纪八十年代,并收入《浩世微尘》(作家出版社2003年)。
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有读者对于“戈阳青翻译诗选”珍藏版,也情有独钟。认为戈阳青选译题材独到,译笔卓绝。且中文外文对照,非常具有韵味。
也有读者,希望我们多发布戈阳青翻译诗的珍藏版。
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对此,翻译诗编辑组负责人回答说:
根据《戈阳青诗词·珍藏版》(2018年版)最终版的版式要求,翻译诗珍藏版必须符合三个条件,才会予以正式发布。
一、翻译诗译文。(由戈阳青先生本人正式确认他的译文和诗行排列。)
二、翻译诗原文。(对原文进行来源考证,或进行多个版本对照,包括标点符号。)
三、原著诗人简介或评介。(对重要著作、重要人名和地名等,附上原文等。)
其中对于原著诗人的简介和评介,较为难得。
由于戈阳青选译的诗文比较广泛,且来自各种诗集和读物,所以,翻译诗编辑组必须查阅大量有关资料,通常是大量原文资料,再加以精编,以让读者能够对于原文诗人有所了解。
如今天这首《风的颂歌》的作者,法国诗人阿道夫·雷泰的评介资料,由于没有更多地查阅到,我们也从原文读物的一句话介绍予以刊载,以符合珍藏版版式的要求。
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戈阳青的翻译诗非常精细,体现了对于原文诗歌的格外尊重。并非常注重《诗歌“平行移动”翻译原则》里的“形”“意”“律”平行移动三原则。
如今天这首《风的颂歌》,不但标点符号,连首行缩进等,都基本按照了原文的格式。我们说,这不一般译者可以做到的。
这充分得益于,戈阳青既是翻译家,更是中文杰出诗人,对于语言的娴熟和驾驭能力非同寻常。
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根据一些读者的要求,我们将法语原文,编辑进入了文本版。
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《风的颂歌》(法国)阿道夫·雷泰
戈阳青译:
谁将颂扬风的功绩?/广阔的风,把雄鹰追赶,/粗犷的风,把麦浪吹起,/年轻的风,唱着歌醒来,/年老的风,打着鼾睡去。/谁将颂扬风的功绩?
十月里,风充满了葡萄:/它被紫红色的果汁染上,/在风车上疯狂地跳华尔兹,/而它的笑声回荡在山冈。
十二月,风在锁眼里呼喊。/它吹得风标飞速旋转;/吹得百叶窗砰砰作响;/掀开屋顶,让顶楼敞于露天;而后,在冰河上刮得更加猛烈,/撒下雨淞、雪花,吹开乌云,/带来灿烂大地和繁星之夜。
四月里,风与山楂花一道玩耍,/它哼着小曲,在盛开的丁香树下,/轻柔的曲子,让人心醉神迷;/风拂过铃兰,去精心采蜜,/在开满紫罗兰的花园里;/为了盛赞散着香气的风,/溪水有节奏地潺湲,/杨树踏着舞步摇动。
七月里,风缠绵而沉重,给麦地/送来了尘土和雷雨的气味。/当农民辛勤收割时,/它又吹开了套车旁的汗水。
风晓知深深的奥秘,它给/藏骸所和墓地吹来生机,/风是节奏,风是快乐,风是生命,/风是大地的梦。
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注释:
阿道夫·雷泰(Adophe Retté,1863-1930),法国现代诗人。
这首《风的颂歌》,是诗人经过了激动的青年时期后,在枫丹白露(Fontainebleau)附近的乡村,大自然启发了他那些美妙的诗歌,在那里他唱着地球,雨,森林和风。
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《风的颂歌》法语原文:
Éloge du vent
Qui dira les mérites du vent?
Souffle brusque, il rebrousse les seigles,
Souffle large, il dépasse les aigles,
Souffle jeune, il s’éveille en chantant,
Soufie vieux, il s’endort en grondant.
Qui dira les mérites du vent?
En octobre. le vent se saoulel de raisins:
Tout barbouillé du jus des grappes purpurinesa,
Il valse follement aux ailes des moulins,
Et son rire, en échos, bondi par les collines.
En décembre, le vent sife aux trous des serrures,
Il fait pirouette les girouettes
Et laquer les volets comme des castagnettes;
Pour voir dans les greniers, il disjoint les tortures;
Puis, s’avivant au fils des rivières gelée,
Il poudre de verglas, de neige et de nuées
La plaine etincelante et la nuit étoilée.
En avril, le vent joue avec les aubépines;
On l’entend fredonner, sous les lilas en fleurs,
Un air si doux qu’il vous ravit le coeur;
Il caresse en passant les muguet, il butane
Dans les jardins remplis de giroflees;
Les peupliers vibrent selon ses danses
Et les ruisseaux murmurent en cadence
Pour célébrer son haleine embaumée
En juillet, le vent traine, alourdi, sur les blés
Il a le goût de la poussière et de l’orage
Lorsque le paysan entre les foins coupés,
Il seche la sueur aux francs des attelages.
Le vent sait des secrets profonde, il purifie
Les charniers et les cimetière,
Il est le rythme, il est la joie, il est la vie,
Il est le rêve de la terre.
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《浩世微尘》文学经典网2018年11月16日 |